Compression médicale

Il s’agit d’une application d’un textile élastique sur la jambe. la compression médicale stimule le retour veineux, prévient la stagnation du sang et lutte contre la détérioration de la paroi veineuse.

L’effet mécanique est très simple : grâce à la densité des fils élastiques tricotés, le bas exerce une pression dégressive de la cheville vers la cuisse. Il favorise la circulation du sang dans les veines et sa remontée vers le cœur.

La compression médicale soulage les douleurs et les sensations de lourdeur en traitant en profondeur la maladie veineuse. Son efficacité est prouvée scientifiquement et reconnue par la Haute Autorité de Santé.

Selon la pathologie, la compression médicale peut être appliquée sous plusieurs formes : chaussettes, bas, collant, mais également par bandes.

Un bas médical de compression est une solution thérapeutique qui, pour être efficace, doit être portée. Le succès de cette thérapie reste lié à un geste simple et naturel : enfiler chaque matin ses bas médicaux de compression… Un acte quotidien qui doit être accompagné d’une bonne hygiène de vie.

Les bas de contention (sont répartis en trois classes selon la pression qu’ils exercent sur la jambe, pression qui est exprimée en millimètres de mercure (mmHg) :

  • Les bas dits « de classe I » exercent une pression de 10 à 15 mmHg. Ils sont plutôt destinés aux personnes qui restent longuement en station debout, aux femmes enceintes, aux personnes qui font un voyage de longue durée et à celles qui souffrent d’insuffisance veineuse.
  • Les bas dits « de classe II » exercent une pression de 15 à 20 mmHg. Ils sont prescrits aux personnes qui viennent de subir une chirurgie des veines, aux femmes enceintes et aux voyageurs particulièrement à risque de thrombose veineuse, ainsi qu’aux personnes qui présentent des varices ou des gonflements (œdèmes) des jambes.
  • Les bas dits « de classe III » exercent une pression de 20 à 36 mmHg. Ils sont destinés aux personnes qui ont déjà présenté une thrombose veineuse et à celles qui souffrent de varices importantes, de gonflements sévères des jambes ou de syndrome post-thrombotique.

Il existe des bas de contention plus forts (30 à 40 mmHg) qui semblent particulièrement utiles pour prévenir le syndrome post-thrombotique.

Les bas de contention sont contre-indiqués chez les diabétiques qui souffrent de troubles sévères des petits vaisseaux sanguins (microangiopathie), chez les personnes atteintes de maladie des artères des jambes (artérite), et chez celles qui présentent une perte de sensibilité des pieds et des jambes (neuropathies) ou une insuffisance cardiaque non traitée.

Contention ou compression ?

Si le terme de « contention » est bien connu, seul le terme de « compression » permet de désigner le principe actif des bas médicaux de compression : comprimer la jambe à l’aide d’un tricot textile élastique. La contention exerce une résistance passive à un gonflement, alors que la compression signifie une pression active sur la jambe, au niveau des veines. Elle empêche la veine de se dilater et facilite le retour veineux.

Comment bien utiliser les bas de contention ?

Enfiler des bas de contention requiert certaines précautions. Ils doivent être mis dès le réveil, avant de se lever. Si un lever rapide est nécessaire (par exemple pour uriner), il est alors nécessaire de se recoucher quelques minutes avant de mettre ses bas de contention.

La pose des bas de contention se fait après avoir enlevé ses bagues ou mis des gants. En effet, un accroc suffit pour que le bas perde ses propriétés élastiques. Les bas doivent d’abord être placés sur le bout du pied, puis jusqu’au talon, puis déroulés sur la cheville et la jambe, sans jamais tirer dessus et en s’assurant de l’absence de plis.

Une démonstration par le médecin, l’infirmière ou le pharmacien peut être utile, d’autant plus que les bas de contention de classe II et III sont parfois difficiles à mettre. Il existe des systèmes pour aider à leur mise en place.

Pour conserver leur efficacité, les bas doivent être lavés à la main sans être tordus et mis à sécher à plat, loin des radiateurs. Ils doivent être changés tous les trois mois pour rester pleinement efficaces.

Prise en charge

Les chaussettes, bas et collants de contention "médicale" sont remboursés à hauteur de 65 % par la Sécurité Sociale à condition qu'ils aient fait l'objet d'une prescription médicale et répondent au cahier des charges.

Le coût restant peut être intégralement pris en charge par certaines mutuelles.

Depuis le 29 juillet 1997, il n'y a plus de limitation du nombre de paires remboursées.

Crédits photos :

MEDI FRANCE